Steve McQueen,

une vie à grande vitesse

C'est l'ouvrage de cette fin d'année à lire et à offrir. Bertrand Tessier déjà auteur, l'an dernier d'une biographie à succès sur Judy Garland récidive à l'occasion du 40ème anniversaire de la disparition de Steve McQueen, le 7 novembre 1980.

Publié aux Editions l'Archipel, "Steve McQueen, l'envers de la gloire" retrace la fulgurance de la vie de l'icône du cinéma américain au profond malaise intérieur.

Les téléspectateurs se souviennent de lui dans la série mythique "Au nom de la loi" débarquée en 1963 en France.  Près de 100 épisodes pour l'acteur de 28 ans. Il marque les esprits et se différencie des héros des séries western dans la peau de Josh Randall, un chasseur de primes. Le rôle mais aussi le générique marquent la différence. Musique et images. Comme le raconte Bertrand Tessier, l'ouverture se fait sur l'arme du héros: une Winchester 1892 à canon scié... et c'est l'acteur qui en eut l'idée.

Mais au fond qui était Steve McQueen ?

Acteur de talent au chaos intérieur, son enfance, déterminante, explique sans doute, en partie, sa vie tumultueuse entre fuites et addictions. Né en 1930 dans la banlieue d'Indianapolis, les fées ne s'étaient pas penchées sur son berceau. Abandonné par son père, mal-aimé de sa mère, alcoolique, il est instable et sera enfermé dans une maison de correction. Engagé à 17 ans dans les Marines, il vivra ensuite de petits boulots avant que l'une de ses petites amies lui suggère de devenir acteur.

Une carrière jalonnée de succès au cinéma avec des films mythiques :  "Les Sept mercenaires", "La Grande Evasion", "La Canonnière du Yang Tsé"... C'est au cours de l'un de ses films qu'il rencontre l'actrice Ali MacGraw, tout juste sortie de son "Love Story". Une liaison, un mariage tumultueux, un divorce.

Fondu de vitesse, pilote d'avion et de bolides, Steve McQueen tournera "Le Mans" faisant de la ville un "Hollywood-sur-Sarthe" le temps de l'été 1970. Sa vie de star s'arrêtera à tout juste 50 ans, la maladie l'ayant rattrapé trop vite. Entre ombre et lumière. 

Marie-Hélène Abrond

Publié le 7 décembre 2020.

 

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