La vie devant moi, une histoire vraie au cinéma
Nils Tavernier est le réalisateur de "La vie devant moi", un film émouvant sorti au cinéma cette semaine. Porté par Guillaume Gallienne, Adeline D'Hermy et le jeune Violette Guillon, c'est l'histoire vraie et bouleversante de Tauba et sa famille qui se déroule dans le Paris occupé entre 1942 et 1944.
16 juillet, jour de la rafle du Vél d'Hiv, Tauba a 14 ans et l'enfer commence pour la famille. Des milliers de Juifs sont entassés au Vélodrome d'Hiver avant un départ pour Auschwitz. Par chance, Tauba et ses parents échappent de justesse aux arrestations grâce à un couple, les Dinanceau (joués par Sandrine Bonnaire et Laurent Bateau), qui leur propose de les cacher dans leur chambre de bonne.
Quelques mètres carrés de survie avant de trouver un autre lieu espèrent Moshé, le père, Rywka, la mère et la jeune Tauba. Dans cette pièce située au 6ème étage et pendant 765 jours, la famille restera à l'écoute des moindres signes extérieurs dans la crainte d'une rafle.
Le risque ? Etre dénoncé par des voisins qui entendraient du bruit dans la chambre. Ainsi, à l'image de la famille d'Anne Frank, le trio vit dans une solitude et un dénuement extrême. Le moindre geste est calculé dans ce monde du silence tandis que Tauba s'interroge "Pourquoi ne pas entrer en résistance ?" Moshé lui avoue son manque de courage dans le combat tandis que sa fille le rassure dans sa volonté de protéger sa famille.
Dans ce lieu ou la promiscuité est de plus en plus difficile, la jeune fille va se montrer le plus grand soutien de sa famille devenant une mère pour ses parents dont elle veut prendre soin: "On va tenir ensemble" leur assure-t-elle. Grâce aux Dinanceau qui les aideront jusqu'au bout malgré les obstacles, la famille est sauvée.
Au jour de la Libération de Paris au moment où Tauba comprend qu'elle est libre, elle s'engage, la vie, la liberté devant elle et réussit à obtenir le retour dans l'appartement familial qui avait été saisi par les nazis en 1942.
C'est à cette époque que Tauba rencontre son futur mari . Disparue en 2009, c'est son témoignage de 1997 filmé dans le cadre de la "Survivors of the Shoah Visual History Foundation" de Steven Spielberg qui avait saisi d'émotion Nils Tavernier. Et c'est à ce moment qu'il décida d'en faire un film. Pour la Mémoire.
Marie-Hélène Abrond
Publié le 1er mars 2025

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